Article par Mathusalem (@Mathusalem370)

25 matches, c’est le temps qu’aura duré l’association Cousins x Rockets. John Wall disait être venu pour jouer avec Boogie, dommage, ce dernier n’a apparemment pas supporté son rôle de remplaçant derrière le désormais inamovible Christian Wood. Pourtant, cela ne semble qu’une excuse. Ce dernier est blessé depuis le 4 février et en 7 matches, Cousins n’a rien montré malgré 25 minutes de temps de jeu en moyenne. 

On l’a vu s’agacer, grogner, se plaindre, souffrir en somme. Voir DeMarcus Cousins dans le costume de titulaire, c’était l’occasion parfaite de jauger son niveau réel en situation de potentiel deuxième ou troisième option offensive. L’autopsie est formelle : 43% au tir, tout ça pour mettre 12 points en moyenne et n’apporter aucune victoire à l’équipe. Son ratio +/- est négatif sur la série, et sa défense est toujours aussi inégale tant il peut protéger le cercle et contrer puis disparaitre sur une rotation, ou pour couvrir son homme. 

Mais au-delà de l’expérience des Rockets orphelin de Wood, qu’on souhaite voir se terminer le plus tôt possible, Cousins laisse une impression visuelle de gâchis et de regret quand on connaît ses capacités intrinsèques et le niveau incroyable qui était le sien en 2017-18. Boogie Cousins, c’était tout simplement le meilleur pivot de la ligue, disons top 3 pour ne pas chatouiller trop les fans des Sixers… Cela ne se voit pas, cela ne se constate plus. 

La brute teigneuse s’est transformée en géant timide, refusant le défi physique en attaque (et donc en défense !) alors même qu’il pèse encore un bon 120 kilos. Une stat démontre la mauvaise évolution de son jeu offensif : 55% de ses tentatives viennent à 3 points, et il n’en met guère plus qu’1/3. Au poste également, on l’a vu tenter des bras roulés dignes d’un Olajuwon, mais DeMarcus n’est pas the Dream, il est, était, devait être, DMC, une dynamite, un explosif dans la raquette. Il en est encore capable, c’est évident par séquence, et sur le papier quand on regarde le corps dont il dispose pour faire sauter la peinture.

Le problème est donc très certainement mental, le colosse aux pieds d’argile parait comme traumatisé par ses deux dernières grosses blessures… Et à 30 ans, son rôle semble inévitablement se rétrécir s’il n’arrive pas à retrouver un jeu d’intérieur ou à totalement se renouveler en animateur, à la manière d’un Gasol. 

Finalement, sa trajectoire parait l’antithèse parfaite de celle de Christian Wood (25 ans) qui dispose de tous les outils que lui jalouse sans doute Cousins : la confiance d’abord, il est en train d’exploser dans la ligue, le shoot létal (40% à 3 points), la mobilité et la puissance pour s’imposer dans la raquette au rebond comme à la finition. Face à ce constat, la coupure, à l’amiable officiellement, semble logique. Pour suppléer à Wood, guère besoin d’une orgueilleuse ancienne étoile, au grand dam de l’attachant DeMarcus Cousins…