Article par Allan (@Mathusalem370)

Depuis le trade du 13 janvier, Houston a retrouvé des couleurs. Après le cataclysme du départ de celui qui animait toute la franchise, James Harden, les yeux étaient rivés sur les Rockets. Le vestiaire semble apaisé, les joueurs appliqués, et l’équipe est agréable à voir jouer. Finalement, les signes de satisfaction sont nombreux après 13 matches orphelin de Harden. 

Dans l’ensemble, ce qu’on note c’est d’abord la belle entente dans le groupe. Cela se ressent déjà dans les déclarations d’amour d’Oladipo à Tucker : « PJ Tucker est une perle rare.  Il est l’un de ces joueurs spéciaux que l’on ne remarque pas parce qu’il fait très bien toutes les petites choses ». Un Tucker qui semblait mal à l’aise et prêt à s’enfuir (avec son compère Harden ?), signe que le vestiaire vit mieux. 

Wall aussi s’est emballé pour cette équipe des Rockets new-look : « Une fois qu’on était tous impliqués dans ce qu’on voulait faire ici, c’était évident qu’on allait être une bonne équipe (…) on a tous quelque chose à prouver ». Revanchards et épanouis ensembles, les joueurs des Rockets semblent créer peu à peu leur alchimie. 

Sur le terrain, le ballon tourne aussi davantage. 4 joueurs tournent à plus de 17pts/m (Wall, Oladipo, Wood, Gordon). L’entente offensive est pour autant à nuancer puisque Houston fait partie du dernier tiers de la ligue en termes d’efficacité offensive, à peine plus efficace que des équipes comme les Knicks ou les Pistons par exemple…

Alors comment les Rockets se retrouvent-ils avec un bilan de 11-11, et 8 victoires en 13 matchs depuis le trade, avec une attaque pas franchement flamboyante ? Houston se repose désormais sur un rideau de fer exceptionnel, à fortiori depuis le départ de Harden (115e de la ligue au defensive +/-…). Oladipo et Wall sont certes de bons défenseurs, mais la clé semble plutôt collective car ils ne sont pas (encore ?) dans leurs meilleurs standards dans ce domaine. 

Houston est tout simplement la 2e équipe de la ligue au defensive rating. Ils prennent simplement 106 points pour 100 possessions, les Lakers sont à 105 quand Miami et les Clippers se situent à respectivement à 112 et 111, à titre de comparaison. L’identité de l’équipe semble donc résolument la défense en l’état actuel des choses. Et même si une amélioration est à prévoir avec la montée en puissance des nouveaux venus et l’alchimie qu’on peut encore gagner ici et là, les Rockets ne semblent pas capables de reposer sur une attaque tonitruante pour gagner régulièrement.

Enfin la nouvelle la plus visible de ce trade a un nom : WOW ! Le nouveau big 3 des rockets est tout simplement constitué d’un potentiel all-star en 22-10 qu’est Wood, et de deux briscards étoilés en les personnes de Wall et Oladipo. Leurs profils complémentaires semblent parfaits pour que personne n’empiète sur l’autre sur le terrain. Grossièrement, Wall est le poumon créateur de l’équipe, altruiste et juste. Oladipo est un scoreur explosif et polyvalent. Wood est un aspirateur à rebonds qui allume à 40% au large. 

L’avenir semble donc positif pour les Rockets et leur première saison de reconstruction. Il faudra surtout surveiller les blessures de sa ligne arrière géniale mais fragile, puis guetter le marché. L’objectif est clair, presque annoncé : Nous visons les play-offs en année 1 sans Harden. Finalement, pas si terrible la vie sans James…