Bryan Windhorst de chez ESPN nous informe que le Heat n’est désormais plus positionné sur James Harden. Le jeune Pat souhaitait probablement refourguer Kendrick Nunn, un paquet de twix et ma daronne dans le package, mais c’est sans compter sur la grande patience de Rafael Stone, de marbre devant les offres venues de Floride. Houston souhaite de bons joueurs, si possible jeunes et prometteurs, dans un éventuel trade, et des picks : l’idée derrière tout cela est de voir à long terme, et d’initier les pans d’une reconstruction. Comme le rappelle le journaliste de chez ESPN, Miami ne peut qu’inclure des picks qui débutent… en 2027. De quoi voir PJ Tucker retraité et Kenyon Martin Jr MVP. Ça coince donc des deux côtés, et sûrement par peur de se voir jeté en pâture aux alligators de la périphérie de Miami, notre GM a sagement mis fin aux négociations. 

Qui reste dans la course ? Les Sixers, les Nets, et… les Nuggets ? Ces trois franchises seraient ou auraient été en négociations pour récupérer le barbu. Mais le problème est toujours le même : les GM ne veulent pas détruire leur collectif, ni se mettre à poil, pour récupérer un joueur qui souhaite délibérément partir, ce qui baisse drastiquement sa valeur marchande. Ces derniers ne s’attendaient probablement pas à une telle résistance de la part du GM rookie des Rockets. Nous non plus, d’ailleurs. Mais la situation est de plus en plus complexe : est-ce vraiment une bonne idée de commencer la saison avec James Harden ? Il semble malheureusement qu’il n’y ait pas le choix. Difficile de prévoir à quoi s’attendre si ce dernier porte la tunique de Houston dans les prochains jours. 

Les Sixers peuvent offrir Ben Simmons, un joueur prometteur, certes, mais qui ne semble pas vraiment fit avec John Wall, du moins sur le papier. Les Nets peuvent proposer un package très intéressant à base de Allen, Dinwiddie, Caris Levert (qui ne vient pas de Sevran) : c’est de loin le plus intéressant pour Houston, mais le moins probable : quel intérêt de détruire un effectif aussi prometteur ? Serait-ce vraiment un upgrade pour leur équipe ? Certainement, mais la profondeur en serait très largement impactée. Quant aux Nuggets, certains parlent d’un package composé de Jamal Murray et MPJ, mais autant dire qu’ici on croit plus à une arrivée de Cristiano Ronaldo à l’AS Nancy Lorraine plutôt qu’à ce trade. 

il faudrait qu’une équipe mette un minimum de respect sur le nom de James Harden et propose un package digne de ce joueur, afin de dynamiter ce gros morceau de glace.

Nicolas, rédacteur chez Rockets Nation France

En résumé, comme le Titanic à son époque, le paquebot Rockets fonce droit vers l’iceberg. Pour l’éviter, il faudrait qu’une équipe mette un minimum de respect sur le nom de James Harden et propose un package digne de ce joueur, afin de dynamiter ce gros morceau de glace. Mais la situation n’est pas si simple : entre baisse de sa valeur marchande, volonté de conserver un effectif cohérent, des jeunes, et ne pas finir nus comme des vers en sacrifiant leur avenir, les GM des différentes franchises intéressées continuent de tâter le terrain et les offres restent maigres, trop maigres. Tout peut arriver, James Harden peut être tradé à tout moment, mais la tournure des événements nous promet plutôt un trade en cours de saison : les équipes les plus déçues de leur roster par rapport à leurs ambitions affichées en début de saison seront les plus susceptibles de casser leur effectif pour récupérer un barbu en quête de nouveaux horizons.

Via Brian Windhorst, ESPN, https://www.espn.com/nba/story/_/id/30574674/miami-heat-end-pursuit-houston-rockets-james-harden-sources-say

Article par Nicolas (@NicolasFallon)

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Danuel House, qui est connu à H-Town pour célébrer chacun de ses tirs du parking par une imitation de Spider-Man en hommage à son fils, connaît un très beau début de saison, et est désormais indéboulonnable au poste 3, surtout depuis la blessure de Rico Gordon.

Tilman Fertita, le propriétaire des Rockets, a estimé que, House, sur les bases de ses performances de l’année dernière est un joueur à potentiel illimité (athlétisme impressionnant et intrépidité sans faille), et n’a donc pas hésité à mettre le paquet et lui proposer un beau contrat de 11M de $ sur 3 ans. Un contrat qui n’est finalement pas si énorme que cela (euphémisme) quand on voit son rendement pour le moment : 12,4 points (47,4% à 2p et 44,4% du parking !) et 4,6 rebonds. Seul P.J Tucker a un pourcentage plus élevé du parking (45,8% le 4 décembre).

« Je pense que ça va être une année remarquable pour moi. J’ai joué de la bonne manière, et ça m’a conduit au succès. J’ai juste envie d’être meilleur dans tout, peu importe la chose. J’ai envie d’être meilleur au shoot, au pick and roll et à la défense. J’ai juste envie de m’améliorer sur chaque facette de mon jeu. » – Danuel House

Maurice BOBB estime que Danuel House est une bonne pioche car remplace parfaitement le départ tant regretté de Trevor Ariza. Mais il pense que House est bien plus qu’un joueur de 3&D et un défenseur d’élite. C’est également l’avis de MDA : « Il est plus qu’un bon joueur de 3&D, même s’il est très bon à cela. C’est probablement ce dont nous avons besoin par dessus tout, mais je pense qu’il peut faire un peu de tout. » En plus de son énergie sur le terrain et de sa détente, MDA est impressionné par la faculté de l’ailier à prendre les rebonds et à jouer des double-team.
« Je ne me considère pas comme un joueur typique de 3&D, car ce type de joueur se contente de défendre et de shooter à trois points quand c’est ouvert. Comme vous pouvez le voir, parfois James me fait assez confiance pour me lancer la balle quand la double team arrive, et l’équipe a assez confiance en moi pour faire en sorte que la passe arrive afin d’avoir un shoot ouvert ou un dunk. Je pense que je joue des deux côtés du terrain. Je vais défendre bien et être sûr d’aider mes coéquipiers, dans les rebonds, shooter ou prendre la bonne décision, mais aussi car je suis capable de causer des perturbations en défense. » Danuel House.

En effet, il est efficace : le défensive rating des Rockets est de 108,4 cette saison (16e de la ligue) mais il passe à 92 quand D-House est sur le parquet. Très bon défenseur, il est capable de switcher effacement, mais aussi gêner les lignes de passes (6 steals dans la win face aux Bulls en novembre). Il est également excellent dans le secteur du rebond et est une des raisons du passage de la 29e place (avec 31,9 rebonds par match) à la 10e place de la ligue (36,4) cette saison dans ce secteur.
James Harden joue d’ailleurs le rôle de mentor dans sa progression et est plutôt fier, le qualifiant d’ « excellent » et « polyvalent » pour l’équipe. Danuel House est donc le véritable couteau suisse qui manquait à la formation. « Relaxe, viens sur le terrain et régale-toi », des conseils appliqués à la lettre par le jeune ailier, qui est passé en un peu plus d’un an de joueur de pré-saison des Warriors à titulaires des Rockets. Il colle parfaitement au schéma de jeu, que ce soit défensivement comme offensivement (5,8 shoot du parking pris par match pour 2,6 rentrés, en moyenne).

Une progression qui aurait dû être plus rapide selon le journaliste, et ce grâce notamment à ses qualités athlétiques. Mais comme l’explique le principal intéressé, rien n’a été facile pour lui depuis le plus jeune âge. Il avait tout simplement besoin d’un déclic et de temps pour montrer de quoi il était capable.
Classé 19e sénior/100 du classement ESPN à l’issue de son année de lycée à Hightower (Missouri, en 2012), il s’est progressivement fait connaître et a d’ailleurs eu de nombreuses offres, mais a finalement choisi l’Université de Houston. Il était un des plus gros prospects depuis Hakeem, mais a connu deux premières saisons difficiles chez les Cougars, avant d’être transféré chez les A&M, qu’il rejoint en 2014, et ce qui signifie matchs sur antenne nationale.
Danuel House, c’est une moyenne par match de 14,8 points lors de son année junior et 15,6 points lors de son année sénior, conclue par une victoire magistrale à la suite d’une remontada de 12 points à 44 secondes de la fin puis une victoire en double OT lors du tournoi NCAA 2016 (House : 22 points). Un moment clef dans sa carrière selon lui.

Pourtant, cela n’était pas suffisant, et il ne fut pas appelé à la draft le 23 juin. « J’étais comme choqué » précise House, qui pensait avoir prouvé assez de choses. Par la suite, il signe aux Wizards après une solide Summer League mais est finalement coupé à cause d’une blessure. La suite, on la connaît : des saisons intéressantes chez les Vipers, un passage chez les Suns, un passage dans leur équipe G-league puis un retour chez les Vipers et une ascension lente mais certaine chez les Rockets. Le retour en G-League était difficile pour House, mais il n’a rien lâché « je suis un Houstonien fier » déclare-t-il. Son inspiration lui est venue de son père, un modeste routier de Houston, doué balle en mains.

Comme le dit si bien Westbrook, le plus important est de se donner à fond chaque nuit sur le parquet « tu dois le faire chaque nuit. Je le défie de jouer de cette manière chaque nuit, prendre les shoots quand il est ouvert, et défendre à un haut niveau. C’est de cette manière que tu gagnes du respect dans cette ligue. ». House est plus que reconnaissant à son égard, et boit chaque conseil du barbu et de Westbrook à la paille (et ce, même si elles sont désormais interdites pour l’environnement). Conscient que rien n’est acquis « personne dans cette vie ne va te donner quelque chose, donc tu vas devoir te battre durement pour l’avoir ou le prendre. Mon père m’a dit de le prendre, ma mère m’a dit de travailler dur. J’avance avec ces deux manières de voir les choses, mais je préfère le prendre. » Danuel House.

Quoi qu’il en soit, soyez prêts : la bête undrafted est désormais réveillée, et est prête à prendre sa revanche… (et le deuxième monstre dans l’échiquier pourrait bien être, avis personnel : Gary Clark…). D’ailleurs, Danuel House pourrait bien faire son retour dès ce soir à Toronto, Houston en aurait bien besoin en tout cas.

Sources : https://bleacherreport.com/articles/2864415-danuel-house-is-more-than-3-and-d-for-title-contending-houston-rockets
Maurice BOBB, Bleacher Report.

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Nous voici (bientôt) réunis pour la revanche des Clippers… Après une solide victoire des Rockets la semaine passée (102-93, à domicile) face à cette franchise, de l’eau a coulé sous les ponts… Ce qui peut bien évidemment profiter aux bateaux à voile de Los Angeles. Seront-ils capables de saboter les fusées ?

Here we are, guys. Une petite finale avant l’heure. Sans revenir complètement sur la dernière confrontation des deux équipes, qui s’était conclue par une victoire nette et sans bavure des Rockets, avec un Harden de gala (47-6-7 à plus de 46% et quasiment 54% du parking) et un Capela ayant enfin décidé de passer le cap du petit Suisse, notons qu’un joueur de petit calibre a entre temps rejoint le rang des Clippers : Paulette Georgette. Non, ce n’est pas ta grand-mère ni ta prof de maths de 5e, mais bien l’ancien joueur des Foudres de l’Oklahoma, qui n’en a justement rien eu à foutre de rejoindre Kawhi et lâcher Westbrook (qui se retrouve chez les Rockets par effet domino… Merci Paulo) pour former un big four bien sale, accompagné du King in the North et des deux anciens de la maison. Espérons justement qu’il ne déverse pas son… sur notre franchise, bref, vous avez compris.

Alors bien sûr, ce match revêt une importance capitale, et ce pour de nombreux points, que nous allons tenter de décortiquer tous ensemble. Tout d’abord, une revanche personnelle : Westbrook VS PG. L’ami RW va enfin revoir son grand pote et s’expliquer (ou pas) avec lui sur le terrain : rappelez-vous, l’histoire d’amour entre les deux devait durer jusqu’à ce que Damian Lillard les sépare… C’est chose faite, et nous en sommes à ce stade aujourd’hui. Dans un deuxième temps, une revanche inter-franchise : les Clippers veulent, eux aussi, leur place au soleil, et nous poutrer chez eux pour se venger du dernier match, tout en envoyant un message. Enfin, l’ultime point demande un minimum de projection : ce match s’annonce être un véritable test avant l’heure, en prévision des PO.

Les deux franchises se tiennent pour le moment : les Rockets sont 3e (11-4) après leur défaite face aux Nuggets, mettant fin à une série de 8 victoires consécutives, tandis que les Clippers sont… juste derrière, avec un bilan de 10 victoires pour 5 défaites, avec une grosse victoire face aux Celtes lors du dernier match. Je l’ai compris, vous l’avez compris, et pourtant je n’ai pas de véritable affinité avec les mathématiques, si les Clippers s’imposent, ils reviennent à la hauteur des Rockets avec un bilan identique. Les Fusées ont tout intérêt à gagner : afin d’éviter deux revers consécutifs, mais surtout pour éloigner les Clippers du top3.

Le duel de duos (Harden/Westbrook VS Kawhi/PG) s’annonce dantesque, du moins on l’espère. Le match face aux Nuggets nous apprend plusieurs choses : Harden, s’il est bien défendu, ne score pas autant que d’habitude. Cela sous-entend que les autres doivent rentrer leurs shoots (coucou Westbrique, McLeMort, RiversdeBriques), mais surtout que notre ami MDA doit aussi savoir s’ajuster, et proposer des systèmes alternatifs (ou des systèmes, tout simplement…). Il faut s’attendre à une défense similaire sur le barbu face aux Clippers, qui vont s’inspirer de la défense des Nuggets, mais aussi des Bucks, qui sait, elle aussi, bien contenir le barbu.

À voir ce que ce match nous réserve, mais quelque chose me dit qu’il peut être clef… Ne ratez pas votre réveil, ou alors faites la chouille jusqu’à l’heure fatidique (4h30 heure française, eh oui, la côte ouest…).

Prono : +5 Rockets, au terme d’un match très serré. (NB : PG, si tu passes à côté de ton match, crois moi, c’est pg.).

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