Le 11 juillet dernier, Russell Westbrook fut transféré du côté de Houston. Nul doute qu’il allait lui falloir du temps pour s’adapter à sa nouvelle équipe, qui plus est l’équipe de James Harden avec un style de jeu bien particulier. Après un début de saison très délicat avec beaucoup de déchets et un pourcentage au tir misérable, Russ s’est repris et enchaîne depuis quelques jours de très bonnes performances.

Russell Westbrook fait ce qu’on lui demande, et le fait bien. Son intégration semble en bonne voie comme le montrent ses 5 derniers matchs : 27 points, 7 assists et 8 rebonds. 4 victoires en 5 matchs, et son impact se fait de plus en plus sentir. Mais le plus impressionnant reste sa propreté, alors oui il y a encore quelques pertes de balle (3 et encore c’est pas mal) mais son pourcentage de 53% aux tirs (pour 27 points !) est très bon. Preuve de son rôle qui commence à évoluer au sein du groupe : la remontada des Rockets face aux Spurs. Plus grand comeback de l’histoire de le franchise, Russ n’y est pas pour rien puisqu’il a permis à Houston de rester dans le match et d’enclencher cette remonté fantastique.

On peut également mettre le doigt sur un aspect important : l’évolution de sa sélection de tirs. Vous pourrez admirer ci-dessous la répartition et le pourcentage des shoots pris par Brodie lors des 5 dernières rencontres :

36-50 au lay up (72%)

10-27 à mi-distance (37%)

6-21 à trois-points (28.6%)

Il choisit mieux ses tirs et joue davantage sur sa capacité de pénétration. En début de saison, Russ prenait quasiment 6 tirs à 3-points par match, ce qui explique son mauvais pourcentage global de loin, mais depuis peu il se met à limiter ces shoots lointains et privilégie le mid-range et le drive. Plus de réussite vraisemblablement donc à prolonger. Si nous devions apporter une limite à cela, il faut préciser que Harden est pris à deux 3 matchs sur 4 ce qui donne plus espace à Russell Westbrook. Elle est là aussi l’arme des Rockets : entre la peste et le choléra, il faut choisir.

Mike D’Antoni est satisfait de l’intégration de son nouveau guard All-Star:

« Je pense qu’il va plus au cercle. Il essaie de mettre du rythme. De plus, il est adroit. Donc ça commence avec sa confiance. Il attaque le cercle et il conclut. »

Mike D’Antoni via The Athletic Houston

Russ distribue mieux, ses passes sont précises et c’est Tucker/Capela/McLemore qui sont contents. Ces derniers cartonnent en ce moment en très grande partie grâce au Brodie. Autre chose à mentionner, la relation Beard/Westbrook. Elle commence à ressembler à quelque chose, après un début de saison où ils ne jouaient que chacun leur tour, on peut commencer à voir qu’ils se cherchent de plus en plus : cut, pick, alley oop, passe entre les jambes, jeu au poste, passe main-main…Différentes variantes qui ne sont qu’utilisées une petite dizaine de fois par match mais c’est déjà pas mal. Et surtout, ça fonctionne.

Difficile de jouer et de dominer avec James Harden ? Pas tant que ça finalement, Russ le prouve et fait plaisir. Alors oui bien sûr, va falloir confirmer sur plusieurs mois, mais son intégration est en bonne voie. Ca commence dès ce soir, à Los Angeles, face à un des anciens meneurs du barbu justement : Pat Beverley. Immanquable.