Cam Thomas, meneur, LSU 

Mensurations :  1,93m pour 2m01 d’envergure, 93 kg 

Ses STATS sur la saison : 23 pts / 3.4 reb / 1.4 ast (1.7 TO) , 40.6% au tir et 32.5% à 3 pts (88% FT)


Meneur très vif doté d’un tir très fiable, Cam Thomas a été une véritable gâchette cette saison en NCAA. S’il affiche un 32.5 % à 3pts, le leader des Tigers le doit surtout à des choix de shoots difficiles. Il peut donc augmenter très rapidement ce pourcentage en étant plus intelligent dans ses prises et intégré correctement dans les systèmes au plus haut niveau. 

Cam Thomas sera un joueur utile d’emblée par sa capacité à tirer aussi bien en catch&shoot qu’en transition ou sur pick&roll. Il a une portée très large et peut artiller à mi-distance comme à 7m. On notera aussi sa propension à devenir brûlant en quelques séquences et qui pourrait faire de lui un joueur à sensation en NBA. 

Il est horrible à défendre car il crée une séparation énorme en step-back ou en hop-shoot à deux pieds. Il saute haut et peut tirer sur son défenseur, contact ou pas il met dedans assez fréquemment. Ajouter à sa palette le tir en sortie de spin, et on imagine très bien les dégâts qu’il va causer en NBA sur des défenseurs standards ou peu attentifs. 

Sa dangerosité au tir lui permet de beaucoup bluffer à coup d’hésitations pour s’ouvrir un chemin vers le panier, ou de feinter puis tirer comme le font beaucoup Booker ou Harden par exemple (7,6 lancers obtenus par match en NCAA). 

Il absorbe plutôt bien les contacts et peut terminer de près malgré ceux-ci. Sa versatilité en tant que marqueur et son agressivité lui ont permis d’être le meilleur scoreur freshman de la NCAA devant Cunningham ou Mobley par exemple. Il était également meilleur scoreur de son équipe au lycée, où il évoluait avec le désormais réputé Cole Anthony.

Cependant son premier pas n’est pas des plus létaux, ce qui va l’handicaper pour éliminer et aller au cercle face à de bons défenseurs de NBA. Pas non plus très vertical, il s’est pris quelques contres vraiment mauvais lorsqu’il volait vers le cercle. Son appétit naturel pour le shoot fait qu’il a tendance à tenter des floaters très difficiles loin de son défenseur. Peut-être craint-il justement de se faire basher lorsqu’il a de gros défenseurs face à lui en finition ? S’il trouve la bonne distance et la juste manière de se placer dans les bons spots pour terminer, un peu comme le fait Trae Young, bon courage pour le garder…

Finalement, et c’est souvent le cas avec des joueurs aussi talentueux offensivement, Cam Thomas est une vraie passoire en défense. Pire, il est capable d’abandonner son défenseur ou tout simplement de le perdre faute de concentration. Il se trompe souvent dans les prises à deux et les switchs, ce qui ne pardonnera jamais en NBA. 

Dernier léger souci, de taille pour un supposé meneur, Cam Thomas ne crée pas vraiment pour quelqu’un d’autre que lui-même. Difficile donc de l’imaginer mener quoi que ce soit en NBA, où on s’attend à le retrouver dans le rôle d’un deuxième porteur à la manière de Murray à ses débuts ou de Mc Collum éternel seconde ligne des Blazers. 

Cam Thomas a donc tous les atouts pour être un des “sleepers” de cette cuvée. Son jeu est parfaitement moderne, son shoot déjà top niveau et sa palette au large quasiment complète. En revanche, il va devoir travailler d’arrache-pieds pour gommer, ou du moins atténuer, ses sales défauts en défense et en finition près du cercle. Clairement, son talent de loin ne suffira pas pour le placer comme un titulaire ou une première option en sortie de banc. Mais s’il arrive à garder son agressivité le long d’un match, aussi bien de loin comme de près, en défense comme en attaque, alors il pourrait être un combo guard du tonnerre. 


Article écrit par @Mathusalem370