Notre franchise player s’apprête à recevoir (enfin) son premier titre de Most Valuable Player, lors des NBA Awards ce soir à partir de 3h00. L’histoire de James Harden est tout simplement incroyable et peut servir de motivation à tous les jeunes basketteurs qui rêvent d’atteindre un jour la NBA. 

L’histoire de James Edward Harden Jr. commença le 26 août 1989 à Los Angeles. Son père « James Harden Sr. » exerce, à l’époque, ses fonctions dans la marine américaine tandis que sa mère « Monja Willis » travaille chez AT&T. James Harden grandit dans les quartiers difficiles de la ville de Compton près de Los Angeles, marquée par la violence et la criminalité. Dans une interview diffusé sur ESPN, The Beard explique que ses parents l’ont initié au basket afin de l’empêcher de se tourner vers le trafic ou la violence entre gang : « Je me suis éloigné des faux amis, des gens qui m’encourageaient à faire de mauvaises choses, comme voler ou me droguer. Je voulais faire quelque chose de positif de ma vie. »

Harden a un don pour le basket, et il le sait depuis tout petit. Quand il était enfant, il a laissé un petit mot à sa mère pour lui demander un peu d’argent, avec écrit à la fin « PS : un jour je serai une superstar. » Aujourd’hui, on peut le dire, il y est arrivé. James Harden grandit aux côtés de Demar DeRozan, actuel shooting guard des Raptors de Toronto, avec qui il joue pendant toute sa jeunesse. Pour éloigner son fils de l’environnement dangereux de Compton et afin qu’il mène des études sérieuses, Monja Willis décide d’inscrire James à Lakewood, au lycée Artesia High School.

Après avoir évolué avec la Artesia High School de Lakewood en Californie, il rejoint les Sun Devils de l’université d’État de l’Arizona. Il évolue deux ans dans cette école, terminant lors de sa première saison dans le premier cinq de la Pac 10 Conference, performance qu’il renouvelle la saison suivante avec également un titre de meilleur joueur de la conférence lors de cette dernière année. Lors de ces deux saisons, ses statistiques sont de 17,8 points, 5,3 rebonds, 3,2 passes, 2,1 interceptions en 2008 puis 19,0 points, 5,6 rebonds, 4,2 passes, 1,7 interception. Peu de gens le savent mais la Barbe avait de l’asthme quand il était jeune. Il luttait face à ça pour devenir un vrai athlète avec de l’endurance. Pendant ces matchs avec les Sun Devils d’Arizona, il utilisait souvent sa ventoline pour être tenir le coup physiquement.

Drafté à la troisième place de la draft 2009 de la NBA par le Thunder d’Oklahoma City, il s’impose comme un joueur important de la franchise lors de la saison 2011-2012 (sa troisième dans l’Oklahoma) en atteignant une jolie moyenne de 16,8 points par match, auxquels s’ajoutent 1 interception, 4,1 rebonds et 3,7 passes décisives par match.

À l’issue de cette saison, il est nommé meilleur sixième homme de la NBA, récompensant ainsi ses sorties du banc plus que remarquées.

Lors du premier tour des playoffs NBA 2012, il prend part activement avec les deux autres membres du Big Three du Thunder, Kevin Durant et Russell Westbrook, au sweep, aucune défaite dans la série, du champion NBA en titre, les Mavericks de Dallas, en finissant meilleur marqueur du match 4 avec 29 points.

L’équipe parvient ensuite en finales NBA après avoir éliminé sèchement les Lakers 4-1 puis l’équipe au meilleur bilan de la Ligue durant la saison régulière, les Spurs, 4-2. En finale contre le Heat de Miami, le Thunder s’incline contre les Floridiens 4-1.

En octobre 2012, incapable de trouver un accord sur extension de contrat, la direction du Thunder transfère James Harden, qui sera agent libre restreint (restricted free agent) à l’été 2013, pour la franchise des Rockets de Houston, en compagnie de Cole Aldrich, Daequan Cook et Lazar Hayward, contre Kevin Martin, Jeremy Lamb et deux premiers tours de draft et un second tour. Lors des dernières négociations, Harden avait une heure pour donner son accord. L’heure passée, le General Manager du Thunder d’Oklahoma City a monté le transfert avec les Rockets de Houston. Les Phoenix Suns ont également été contactés par le Thunder, sans qu’un accord puisse être trouvé. James Harden sentait qu’il allait rester éternellement un simple 6ème homme à OKC, et a donc décidé de prendre son envol pour Houston. Une nouvelle ère pour lui et pour les Rockets. L’histoire d’amour ne fait que commencer.

Lors des deux premières rencontres de la saison sous son nouvel uniforme, il inscrit 37 et 45 points établissant un record NBA de points inscrits pour un joueur effectuant ses deux premiers matchs avec une nouvelle équipe et rejoint Michael Jordan et Wilt Chamberlain comme joueur ayant inscrit au moins 82 points lors des deux premières rencontres d’une saison régulière.

Lors de cette saison avec les Rockets, James Harden se révèle être l’un des joueurs les plus clutchs de la Ligue et l’un des meilleurs joueurs NBA. Il se révèle comme le patron de cette franchise et porte les Rockets vers les playoffs. Pour le récompenser de son excellente saison, les coachs NBA le sélectionnent pour le NBA All-Star Game 2013 qui se dispute à Houston. Toujours lors de cette saison, le 21 février 2013, il bat son record de points en un match en marquant 46 puntos face à son ancienne équipe le Thunder d’Oklahoma City. Il termine la saison régulière avec 25,9 points par match, 4,9 rebonds et 5,8 passes décisives. Il termine au premier rang de la ligue pour le nombre de lancer francs tentés, au second rang pour le nombre de lancers réussis, au cinquième rang pour le nombre de tirs à trois points réussis, septième pour le nombre d’interceptions réussies et au quatrième rang pour le nombre de points réussis avec 2 023, sa moyenne de 25,9 points le plaçant au cinquième rang de la ligue.

Sa franchise termine avec un bilan de 45 victoires et 36 défaites, terminant ainsi à la huitième place de la conférence Ouest. Opposé en playoffs à son ancienne franchise, qui l’emporte finalement quatre à deux, il inscrit 26,3 points, capte 6,7 rebonds et délivre 4,5 passes lors de cette série.

Avec l’arrivée de Mike D’Antoni comme entraîneur des Rockets de Houston pour la saison 2016-2017, James Harden est replacé au poste de meneur. Il s’adapte rapidement à ses nouvelles responsabilités et brille dans le système de jeu offensif proné par son nouvel entraîneur comme le montre les triple-doubles qu’il réalise. Le 31 décembre 2016, il s’illustre avec une nouveau triple-double: 53 points, 17 passes décisives et 16 rebonds face aux Knicks de New York, devenant le premier joueur de l’histoire de la NBA à dépasser les marques statistiques de 50-15-15. Il égale avec cette performance le record de Wilt Chamberlain concernant le nombre de points inscrits lors d’un triple-double (Chamberlain ayant ajouté de son côté 32 rebonds et 14 passes décisives).

L’été qui suit, JH signe une prolongation de contrat record, pour quatre années de plus avec Houston. Entre 2019 et 2023, il gagnera 170 millions de dollars, soit la prolongation la plus lucrative de l’histoire de la NBA. Tu as de quoi rembourser ta mère quand tu lui avais demandé de l’argent plus jeune.

Le 30 janvier 2018, il devient le premier joueur dans l’histoire de la NBA à inscrire un triple-double de 60 points, battant par la même occasion son record personnel et celui de la franchise des Houston Rockets, lors d’une rencontre contre le Magic D’Orlando. Invraisemblable.

A noter également, El Barbudo a crée son propre langage, qu’il parle uniquement avec ses vrais amis. Peu de gens connaissent cette information, alors que c’est pourtant très utile pour éviter que la presse ou les paparazzis ne déchiffrent tes propos.

Harden vit sa dernière journée « sans avoir de MVP », puisque ce soir il devrait être élu Most Valuable Player de la saison. Après avoir été deux fois 2ème dans la course à ce trophée – derrière Curry en 2015 et Westbrook en 2017 – le barbu de Houston a eu le mental et la détermination pour revenir encore plus fort cette année.

Stats de la saison régulière de James Harden : 30 POINTS – 9 ASSISTS – 5 REBONDS – 2 STEALS / 1er de NBA : 65 victoires 17 défaites ; record de franchise. 

Documentaire retraçant l’histoire de James Harden (ESPN) :