Quasiment 2 ans qu’on ne l’a plus vu : eh oui, John Wall fait son retour cette saison dans la plus grande ligue au monde. Personne ne s’y attendait mais ce sera à Houston que son comeback s’effectuera. Blessé au tendon d’Achille en février 2019, puis chute dans son appartement, il n’avait pu prendre part qu’à 32 matchs avec Washington lors de la saison 2018/19. Et après, plus rien. Des soins, de la rééducation, encore des soins. Le gars en a bavé, et il s’est livré cette semaine au média Sport Illustrated.

Nous sommes en octobre 2020, il y a deux mois. Plusieurs joueurs NBA sont présents, dont Kevin Durant et John Wall. Beaucoup d’entre-eux n’avaient pas rejoué avec le nouveau guard des Houston Rockets, mais au bout de quelques minutes le constat fut unanime, J-Wall n’a rien perdu. Durant avait d’ailleurs confié qu’il « semblait incroyable, j’ai hâte de le revoir jouer ».

On le sait, ce n’est plus un secret, le shoot de Wall est sa grosse faiblesse. Lors de ses 2 années de convalescence, lui et Alex McLean – assistant des Wizards – ont travaillé dessus sérieusement, jusqu’à lui changer une partie de sa mécanique de shoot notamment au niveau du « positionnement de la main » et de l’accompagnement de la balle lors du « lâché ». Son coach McLean – qui l’a énormément aidé pendant qu’il se soignait – s’est exprimé : « Les gens pensent qu’il sera différent après sa blessure. Il sera différent oui, il sera meilleur.« 

« Physiquement, j »ai l’impression que je suis de retour au lycée ! Je ne me sens pas aussi rapide qu’avant, je suis plus rapide. »

John Wall – Sport Illustrated

Sa forme physique est certaine à présent, reste à savoir si cela pourra tenir dans la durée. Le directeur médical de Washington s’est prononcé : « Nous n’avons pas beaucoup de données sur ce type de blessure sur un point guard elite de sa trempe. Nous devons juste attendre et voir. » Difficile de se prononcer à son sujet, surtout pour un joueur qui base son jeu sur la vitesse et la percussion. Mais John Wall n’en a rien à faire et se sent plus que bien physiquement : « J’ai l’impression que je suis de retour au lycée ! Je ne me sens pas aussi rapide qu’avant, je suis plus rapide. »

Après une décennie à DC, John Wall a conscience qu’il ouvre un nouveau chapitre à Houston. Il souhaite faire taire les sceptiques quant à son retour au plus haut niveau : « Les gens disent que je suis fini, que je ne suis plus athlétique, que je ne sais pas shooter…Ça ne fait que rajouter de l’huile sur le feu. »

Tanya, soeur de John, confiait que son frère était détruit après la disparition de leur maman. En plus du deuil, il devait soigner sa grosse blessure. Une période très compliquée pour lui qui se réfugiait dans le basket : « Si John était à la maison, y’avait du basket à la télévision. » John Wall voyait véritablement son sport comme son « moyen d’évasion « pour passer outre toutes ces tragédies qui s’accumulaient pour lui.

La saison dernière, alors au commande des Wizards, Scott Brooks décida d’engager son meneur superstar en tant qu’assistant supplémentaire, notamment pour la partie pick and roll que Wall a énormément étudie. Pour son ancien coach, John est un « savant », Brooks ajoute qu’à certains moments « John disait quelque chose et boum on choisissait de faire ça. Il connait ce sport, c’est tout.« 

« J’ai fait une saison à 20 points et 9 passes de moyenne sur une jambe. Que pensez-vous que je puisse faire sur deux jambes ? ».

John Wall – SI

Sport Illustrated poursuit son article en attaquant un sujet qui fâche : le contrat de Wall. On le rappelle, encore 132 millions de dollars sur les trois prochaines années, pour un joueur qui a été blessé pendant 2 années : « On ne va pas se mentir, les Rockets voulaient se débarrasser de Westbrook autant qu’ils voulaient John Wall. » Sur cette question-là, John Wall a fait une promesse lors de l’interview : « J’ai fait une saison à 20 points et 9 passes de moyenne sur une jambe. Que pensez-vous que je puisse faire sur 2 jambes ? ».

Il y a de ça quelques jours, Sheppard (GM des Wizards) encensait son ex-guard All-Star et ses qualités de gestionnaire : « La ligue a besoin de purs meneurs de jeu. Les point guards d’aujourd’hui cherchent à marquer en premier lieu. Ils ne peuvent plus lire les défenses. C’est pour ça que de plus en plus d’équipes défendent en zone. Il n’y a plus vraiment de gars qui organisent réellement. John fait son retour pour ça. Je ne pense pas qu’il cherche à marquer le premier. Il sait comment diriger son équipe. »

L’article se conclue sur la hiérarchie des meneurs dans la ligue : John Wall ne fait plus partie du haut du classement pour beaucoup d’observateurs. John Wall donne son opinion sur la question : « J’ai traversé toutes sortes de choses dans ma vie. Dieu donne ses batailles les plus féroces aux personnes les plus fortes. Continuez à douter de moi. Je suis en bonne santé. Je suis de retour. »


Les tops offres de nos partenaires: