La saison 1993-1994, le premier acte d’un back to back historique. A l’orée de la saison 1993/1994, la planète basket est secouée. La raison ? Michael Jordan qui sort d’un three peat avec les Bulls de Chicago vient d’annoncer sa retraite sportive. De leur côté, les Rockets de Houston prépare leur saison, agacé par un exercice 1992/1993 qui les verra une nouvelle fois échouer aux portes des finales de conférences qu’ils n’ont pas connues depuis 1986 (éliminé 4-3 par les Sonics de Seattle).

Les fusées se disent que leur gloire passée peut revenir. Emmenés par un Hakeem Olajuwon plus que dominant et à la quête de son premier titre de MVP et par un Rudy Tomjanovic toujours plus tactique au coaching. Avec ce tandem de choc, les Rockets réaliseront une saison avec un bilan excellent frôlant les 60 victoires puisque Houston gagnera 58 matchs et n’en laissera à ses adversaires que 24. Cette performance leur permettra de finir deuxième de la conférence Ouest derrière les Sonics de Seattle emmenés par un incroyable duo composé du suffoquant Gary Payton et de son acolyte bondissant Shawn Kemp.

Un premier tour de post season rondement mené : ce sont les Blazers de Portland emmenés par Clyde Drexler qui se présente face aux Texans. La série sera à sens unique ou presque puisque la franchise de l’Oregon se fera sortir sur le score de 3-1. Une série comme indicateur du caractère de cette équipe : la série entre les Suns de Phoenix emmenés par un Kevin Johnson dans son prime, un Charles Barkley dominant et les Rockets sera serrée de bout en bout. C’est la douche froide pour les Texans car ils perdront les deux premiers matchs de la série à domicile et retourneront donc dans l’Arizona dos au mur. Mais ces fusées ont des ressources et remporteront les matchs 3 et 4 à Phoenix afin de revenir a la maison à égalité. A la maison les Rockets ne feront pas de détails avec les Suns car ils gagneront le match 5 (109-86), de retour à Phoenix ils perdront, mais ils viendront à bout de Charles Barkley et ses coéquipiers lors d’un match 7 au Texas qu’ils gagneront assez sereinement (104-94). Et retrouveront donc les finales de conférence 8 ans après les avoir quittées.

Les Rockets face à Stockton et Malone : la série entre Rockets et Jazz sera sans appel puisque la franchise de « Space City » l’emportera 4-1 et accédera donc à ses premières finales depuis 1986. Une finale légendaire placée sous le signe de la revanche. 11 ans après s’être quittés Hakeem Olajuwon et Patrick Ewing se retrouvent dans une finale sous forme d’un duel entre les New York Knicks et les Rockets de Houston. En 1983 c’est « The Beast » qui l’avait emporté sur « The Dream ». L’occasion est donc donnée au pivot Nigérian – MVP et défenseur de l’année de la saison 1993-1994 – de se venger et il le fera dans une série suffocante puisque aucune des deux équipes ne dépassera les 100 points. Cette série prendra la forme d’un match de tennis de table puisque les deux franchises se renverront les victoires.

En effet les Rockets prendront le game 1 (85-78) puis ça sera au tour des Knicks de l’emporter dans ce game 2 (91-83). La série se déplacera ensuite dans la grosse pomme ou les Rockets prendront le 3ème match (93-89) et la franchise menée par Pat Riley égalisera à l’issue du game 4. Elle prendra même les devant dans la série au terme d’un game 5 remportés par les Knicks (91-84) au Madison Square Garden. Les Rockets, dos au mur une nouvelle fois, ne paniqueront pas puisqu’ils remporteront le match 6 légendaire (86-84) Hakeem rentrera encore plus dans la mémoire des gens en contrant le tir de John Starks a la dernière seconde pour forcer un game 7. Match 7 que les Rockets gagneront et qui leur permettront de gagner le premier titre de leur histoire. « The Dream » terminera mvp de ses finales avec des stats affolantes puisqu’il compilera face à l’un des meilleurs pivots de la ligue 29 points /9 rebonds ainsi que 3,6 passes.

Une saison régulière 1994-1995 compliquée. Lors de la saison 1994-1995, on ne reconnaît plus les Rockets qui termineront l’exercice en sixième position de la conférence ouest après le trade d’un certain Clyde Drexler qui les remettra dans le droit chemin. En effet « The Glide », arrivé en cours de saison, fera passer un cap à des Rockets en bout de course et avide de renouvellement. Ils termineront la série avec un bilan décevant de 47 victoires et 35 défaites. Un premier tour compliqué : ce sont les Utah Jazz qui se présentent une nouvelle fois face aux Texans. Les Mormons ne rendront pas la tâche facile à Houston puisqu’il faudra aller jusqu’au 5ème match de la série pour voir les coéquipiers D’Hakeem Olajuwon venir à bout de l’équipe de Karl Malone.

The « kiss of death »: la série entre Rockets et Suns sera également suffocante puisqu’il faudra une nouvelle fois aller au dernier match de la série pour la remporter. Ce game 7 légendaire dans lequel Mario Elie prendra un tir à 3 points au buzzer pour des Rockets qui étaient menés 114-112 ,c’est une flèche précise envoyée par l’ailier Texan qui célébrera ce tir d’un « baiser » face au public de l’America West Arena. IN-CROY-ABLE. Les Rockets l’emporteront (115-114) et fileront en finale de conférence.

Un Hakeem en colère : pour les finales de conférence, ce sont les voisins de San Antonio qui viendront affronter les Rockets avec dans leur rang le MVP de la saison David Robinson. Hakeem Olajuwon, vexé de s’être fait voler son titre, organisera un récital sur le pivot des Spurs : Houston l’emportera 4-2 et ira en finale pour la deuxième fois consécutive. Nick the brick : face aux Rockets c’est le Magic d’Orlando emmenés par un Shaquille O’Neal jeune mais déjà ultra dominant et un Penny Hardaway dans son année de sophomore qui se présente. A la fin d’un game 1 en Floride sous tensions l’arrière du Magic Nick Anderson aura 4 tentatives aux lancers francs pour tuer le match, il les manquera tous. Le surnom « Nick The Brick » était né, dans le même temps Kenny Smith égalisera en fin de match (110-110) pour une franchise dont le surnom est « Clutch City », tout un symbole .

La suite ? C’est une claquette d’Hakeem au buzzer de la prolongation et un sweep retentissant . Les Rockets réaliseront un back to back avec un Olajuwon une nouvelle fois Mvp des Finales en compilant cette fois 32,8 points ,11,5 rebonds et 5,5 caviars. Hakeem le sait, il vient d’écrire l’Histoire de Houston.